Denis Désiré Guéret (1828-1899)

Denis Désiré Guéret est le deuxième enfant de la fratrie et le premier fils. Il naît le 10 février 1828 à Roissy.

Il se marie avec Madeleine Joséphine Borel (1835-1879), fille de François Stanislas (1811-1887) et de Virginie Joséphine Triquet (1814-1873), le 21 février 1854 à Paris. Dans le contrat de mariage établi le 4 février 1854 à Paris, chez Me Angélique François Berceon, Denis Désiré est domicilié au 7 de la rue Buffault — il s’agit de l’adresse de la société Guéret frères, créée quelques semaines plus tôt — et exerce la profession de sculpteur sur bois. Les époux, Denis Désiré 26 ans et Madeleine Joséphine 18 ans, s’unissent sous le régime de la communauté de biens : tous les biens des époux — meubles et immeubles, présents et à venir — sont réputés communs quels que soient leur origine — achat ou donation —, leur date d’acquisition ou leur mode de financement. Le contrat indique encore que le futur époux apporte au mariage, en plus des

« douze cents francs valeur des habits, linge et vêtements à son usage personnel et de ses bijoux […], ses droits dans la société en nom collectif établie […] entre lui et le Sr Onésyme Guéret, son frère, pour l’exploitation d’un établissement de sculpture sur bois ».

Cette union dure vingt-cinq ans mais le couple reste sans enfant.

Devenu veuf le 8 mars 1879, Denis Désiré se remarie le 31 janvier 1881 avec Appoline Guibourgé (1842-1913), fille d’Emmanuel Vulfrand (1817-1896) et Bonne Charlotte Euphrasie Geny (1820-1888). Un contrat de mariage est passé devant Me Paul Huillier quelques jours plus tôt, le 27 janvier. Denis Désiré choisit une nouvelle fois le régime de la communauté de biens et apporte, entre autres :

« les habits et linges à son usage personnel, ses meubles meublant, objets et effets mobiliers, argenterie et bijoux d’une valeur de huit mille francs […] la somme de mille francs en argent comptant et proratas calculés jusqu’au jour du mariage projeté, de ses commandite compte courant et créances ci-après indiqués […] la somme de soixante huit mille sept cent cinquante francs, montant principal de sa commandite dans la société Guéret jeune et compagnie […], la somme de dix huit mille sept cent francs dus au futur époux par cette même société pour reliquat de compte courant et de bénéfices acquis au trente un décembre mil huit cent quatre vingt [sic] […] ».

Cette union est également sans enfant.

Denis Désiré décède le 16 décembre 1899 à Paris, en son domicile au 61 boulevard Saint-Michel, à l’âge de soixante-et-onze ans. Sa veuve lui survit jusqu’au 15 août 1913.

Dans l’inventaire après décès de Denis Désiré Guéret, la prisée du mobilier de l’appartement qu’il occupait avec son épouse boulevard Saint-Michel fait état de « trois gravures » dans l’antichambre, de « huit gravures sous verre » dans le buffet de la salle à manger, de « cinq gravures » dans la chambre à coucher, d’un lot de « vingt trois pièces gravures terres cuites & peintures encadrées » dans le petit salon. Le couple avait également une maison de campagne à L’Isle-Adam, qu’il occupait durant la saison d’été dont la prisée du mobilier indique « deux tableaux » dans un salon et un « lot de modèles en plâtre » dans un atelier. Il ne semble donc pas que Denis Désiré ait été un grand collectionneur, contrairement à nombre de ses collègues ébénistes qui se sont constitué de grandes collections d’art, « caractéristique jusqu’alors des classes dominantes [car elles représentent] un élément significatif de l’ascension sociale ».